Ah, le français et ses subtilités ! Parmi elles, l’accord du participe passé suivi d’un infinitif fait souvent hésiter. Cette règle a de quoi troubler petits et grands, mais pas de panique : ensemble, on va démêler tout ça grâce à des astuces simples et des exemples concrets.
Comprendre la règle : quand accorder le participe passé suivi d'un infinitif ?
Le casse-tête commence ici : comment savoir si le participe passé doit s’accorder ou non lorsqu’il est suivi d’un infinitif ? Voici le principe général :
- Accord : Si le sujet (ou le complément d'objet direct placé avant) "fait l'action" exprimée par l'infinitif.
- Aucun accord : Si ce n’est pas le cas.
Prenons deux exemples simples pour bien comprendre :
- Les fleurs que j’ai vu s’ouvrir.
Ici, les fleurs réalisent bien elles-mêmes l’action de « s’ouvrir ». Résultat : j’accorde au féminin pluriel. La phrase correcte devient donc : "Les fleurs que j’ai vues s’ouvrir." - Les fleurs que j’ai voulu couper.
Dans ce cas, les fleurs ne coupent rien par elles-mêmes : c’est moi qui les coupe. Le participe passé « voulu » reste donc invariable. La phrase reste telle quelle : "Les fleurs que j’ai voulu couper."
Méthode pour maîtriser la règle
L’accord du participe passé suivi d’un infinitif peut sembler complexe au premier abord. Mais en suivant cette méthode simple, vous pourrez éviter les erreurs :
- Trouvez l’infinitif : Identifiez le verbe qui suit directement votre participe passé.
- Posez-vous la question clé : Qui fait l’action exprimée par cet infinitif ? Est-ce que c’est le complément d’objet direct (COD) placé avant ?
- S’il y a un COD avant : Accordez avec ce COD uniquement s’il réalise l’action de l'infinitif.
- S'il n’y a pas de COD ou qu'il ne réalise pas l'action : Laissez votre participe au masculin singulier.
Cas particuliers et exceptions
L’une des grandes exceptions à cette règle concerne le verbe faire. Avec lui, c’est simple : son participe passé « fait » est toujours invariable dans cette construction ! Peu importe si c'est une personne ou une chose qui effectue réellement l'action évoquée par l'infinitif.
Exemple avec "faire" :
- "Les enfants que j’ai fait rire."
Ici, ce sont bien les enfants qui rient eux-mêmes. Mais comme on utilise « fait », il reste invariable malgré tout. - Pareil pour une phrase comme : "La chanson qu’elle a fait jouer." Même logique ici : peu importe que la chanson ait été jouée ou qu’elle soit liée au COD, on n’accorde jamais « fait » dans cette construction !