La fin d’une lettre de motivation vous fait hésiter ? Quelques lignes suffisent pourtant à laisser une impression durable. Une formule trop familière, trop sèche ou mal ponctuée peut brouiller un message pourtant solide.
Le problème, c’est que ces formules de politesse ressemblent à des phrases figées apprises par cœur, sans toujours en comprendre le sens réel. On les copie, on les transforme, et le doute s’installe : est-ce correct, approprié, trop rigide ?
Bonne nouvelle : il existe une manière simple de choisir une fin de lettre de motivation juste et sans faute. En comprenant le rôle de ces codes écrits et leurs nuances, vous pouvez adopter une formule claire, professionnelle et rassurante, adaptée à votre destinataire.
À quoi sert réellement une formule de politesse dans une lettre de motivation
La formule de politesse n’est pas un simple rituel figé que l’on récite machinalement en bas de page. Elle joue le rôle d’un code social écrit, un signal discret mais puissant envoyé au recruteur.
Au fond, elle dit trois choses en quelques mots : « je connais les règles », « je respecte mon interlocuteur » et « je prends cette candidature au sérieux ». Même si aucune étude chiffrée ne mesure précisément son impact, les recruteurs s’accordent sur un point : une formule maladroite crée une fausse note en toute fin de lecture.
On peut comparer la politesse écrite à une poignée de main. Elle ne fait pas le travail à votre place, mais elle peut gâcher la première impression si elle est trop molle… ou trop familière.
Les formules de politesse classiques et sûres
Bonne nouvelle : il existe des formules de politesse qui passent partout. Elles sont connues, attendues, et ne déclenchent jamais de haussement de sourcil.
Ces phrases « passe-partout » ont un avantage précieux, surtout quand on débute : elles vous permettent de vous concentrer sur le fond de votre lettre de motivation, sans risquer l’impair en fin de texte.
Dans un contexte classique (emploi, stage, candidature universitaire), on reste donc sur un registre formel, respectueux, sans chercher l’originalité à tout prix.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées
C’est la grande classique. On la voit partout, et pour cause : elle est parfaitement correcte.
Cette formule fonctionne comme un bloc figé. On ne la découpe pas, on ne la raccourcit pas, on n’en inverse pas les éléments. La virgule après « agréer » est indispensable, tout comme celles qui encadrent « Madame, Monsieur ».
Attention aussi à l’orthographe : salutations prend un « s », et distinguées s’accorde au féminin pluriel avec « salutations ». Un piège fréquent… et une faute qui se voit.
Retenez cette image simple : cette phrase est un costume sombre. Peut-être un peu strict, mais toujours approprié.
Formules de politesse à éviter ou à utiliser avec prudence
Certains automatismes ont la vie dure. On les utilise tous les jours dans un mail professionnel, alors on les glisse, sans réfléchir, dans une lettre de motivation. Mauvaise idée.
- Cordialement : correct dans un échange entre collègues, mais trop sec pour une candidature. Il manque la dimension de respect formel.
- Bien à vous : chaleureux, mais ambigu. Il suppose une relation déjà établie, ce qui n’est pas le cas lors d’un premier contact.
- Respectueusement : souvent perçu comme excessif, voire maladroit. Il est plus courant dans des courriers administratifs très spécifiques.
Ces formules ne sont pas « mauvaises » en soi. Elles sont simplement déplacées dans le cadre précis d’une lettre de motivation.
Lettre papier, mail, candidature universitaire ou stage : adapter la formule
La bonne formule dépend toujours du contexte. Support, destinataire, objectif : tout compte.
Pour une lettre papier ou un PDF joint à une candidature, on privilégie une formule complète et formelle. C’est le cadre attendu.
Dans un mail de candidature, la même formule peut être légèrement allégée, sans tomber dans la familiarité. La clé reste la cohérence entre le ton du message et la signature finale.
En lettre de motivation université ou pour un stage, surtout avec un premier contact académique, mieux vaut rester sobre et respectueux. Même si l’environnement semble plus détendu, les codes écrits restent présents.
Un doute sur une règle d’orthographe ou d’usage connexe ? Certaines ressources pédagogiques, comme cet article pour trancher les hésitations orthographiques courantes, peuvent éviter des erreurs annexes qui nuisent à l’ensemble.
Comprendre et mémoriser les bonnes formules grâce à un exemple en vidéo
Lire des exemples aide. Les voir expliqués, commentés, mis en situation, aide encore plus.
La vidéo ci-dessous propose un décryptage clair des formules de politesse mail et en lettre de motivation, avec des explications concrètes sur le ton et les choix possibles.
Pour ceux qui aiment apprendre autrement, par petites touches et supports variés, d’autres contenus pédagogiques — comme cette sélection de textes à lire et relire — permettent aussi de renforcer son rapport à l’écrit, sans pression.
L’idée reste la même : comprendre le sens derrière la formule. Une fois la logique installée, la mémorisation devient presque automatique.
Peut-on utiliser la même formule pour toutes les candidatures ?
Faut-il toujours écrire « Madame, Monsieur » ?
Existe-t-il une formule de politesse vraiment originale sans être incorrecte ?
Une formule simple, juste et bien écrite
La formule de politesse n’est pas un ornement superflu. Elle joue le rôle d’un code social écrit : elle ferme la lettre proprement et rassure le recruteur sur votre maîtrise des usages professionnels.
Lorsque le doute s’installe, mieux vaut choisir une formule sobre, éprouvée et correctement orthographiée. L’originalité n’est pas attendue ici ; elle s’exprime bien davantage dans vos arguments que dans la salutation finale.
En soignant la ponctuation, les accords et le niveau de langue, vous montrez votre attention aux détails. C’est souvent ce calme formel, discret mais maîtrisé, qui donne à votre candidature sa touche de crédibilité.