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Votre enfant hurle et crise ? Vous commettez sûrement l'une de ces 3 erreurs (et ça empire la situation)

C'est la scène que tout parent redoute. Au supermarché ou au milieu du salon, votre enfant se roule par terre, hurlant à pleins poumons.

Auteur
Éloi Martin
4 novembre 2025 0 min

Éloi Martin, auteur et pédagogue, transforme l’orthographe en jeu grâce à des astuces claires, des dictées chantées et des fiches à télécharger.

C'est la scène que tout parent redoute. Au supermarché ou au milieu du salon, votre enfant se roule par terre, hurlant à pleins poumons. Votre rythme cardiaque s'accélère, les regards se tournent vers vous. Dans la panique, nous avons tous tendance à réagir par instinct. Pourtant, selon les experts Montessori, nos réflexes les plus courants sont souvent ceux qui jettent de l'huile sur le feu.

Une éducatrice Montessori décrypte pour nous ces 3 pièges "classiques" qui empêchent le retour au calme et explique comment (enfin) désamorcer la bombe émotionnelle.


Erreur n°1 : Dire "Arrête de pleurer" ou "Ce n'est rien"

C'est la phrase qui sort toute seule. Nous voulons rassurer, minimiser le drame. "C'est juste un biscuit cassé, ce n'est pas grave !". Pour un cerveau d'adulte, c'est logique. Pour un enfant, c'est une négation de sa réalité.

Pourquoi ça empire tout ?
En niant son émotion, vous envoyez le message que ce qu'il ressent n'est pas valide. Résultat ? L'enfant va crier plus fort pour vous prouver que sa douleur est réelle. Il se sent incompris et seul face à sa tempête émotionnelle.

L'approche Montessori : Au lieu de nier, nommez l'émotion. "Tu es très fâché parce que le biscuit est cassé. Tu aurais voulu qu'il soit entier." Se sentir compris fait baisser la tension quasi instantanément.

Erreur n°2 : Tenter la diversion ("Regarde le petit chien !")

Face aux cris, la tentation est grande de faire diversion. On agite un jouet, on propose un bonbon, on montre un oiseau par la fenêtre. On pense "changer les idées" de l'enfant.

Pourquoi ça empire tout ?
C'est une solution à court terme qui coûte cher à long terme. En distrayant l'enfant, vous lui apprenez à fuir ses émotions plutôt qu'à les traverser. L'émotion n'est pas traitée, elle est juste repoussée... et ressortira souvent plus violemment une heure plus tard pour un autre prétexte futile.

L'approche Montessori : Soyez présent. Restez à côté de lui, sans forcément parler. Votre présence calme suffit à dire : "Je suis là, je t'aime même quand tu cries, et on va attendre ensemble que ça passe."

Erreur n°3 : S'énerver pour "reprendre le contrôle"

Face à un enfant qui hurle, notre propre niveau de stress explose. On finit par crier : "Maintenant ça suffit, tu te calmes tout de suite !".

Pourquoi ça empire tout ?
C'est biologique. Le cerveau de l'enfant est immature : lors d'une crise, il est submergé par le cortisol (l'hormone du stress). Il est physiquement incapable de se calmer seul. Si vous criez, vous ajoutez votre stress au sien. Vous devenez une deuxième source de menace, au lieu d'être le refuge.

L'approche Montessori : Vous devez être le "contenat" émotionnel. Descendez à sa hauteur, baissez la voix, ralentissez vos gestes. Votre calme est contagieux. C'est ce qu'on appelle la co-régulation : vous lui "prêtez" votre cerveau calme pour l'aider à apaiser le sien.

En résumé

La prochaine fois que la tempête éclate, essayez de changer de logiciel :

  • ❌ Ne dites pas "Calme-toi" → ✅ Dites "Je vois que tu es en colère".
  • ❌ Ne distrayez pas → ✅ Restez présent et disponible.
  • ❌ Ne criez pas → ✅ Chuchotez pour capter son attention.

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