En matière d'orthographe, les constats alarmants se multiplient depuis plusieurs années. Fautes d'accords, confusions entre homophones, syntaxe approximative... Les résultats des élèves de CM2, en particulier, inquiètent. En réponse, le ministère de l'Éducation nationale a proposé un plan ambitieux : dictées quotidiennes, lectures approfondies et écriture accrue. Mais ces mesures suffiront-elles à redresser la barre ? Décryptage.
Des statistiques préoccupantes sur le niveau d'orthographe
Un chiffre a récemment marqué les esprits : lors d'une dictée réalisée en 2021 par 7000 élèves de CM2 — sans difficultés spécifiques — la moyenne enregistrée était de 20 fautes pour un texte de 70 mots. Une chute impressionnante par rapport aux années 80 où ce même exercice générait environ moitié moins d'erreurs.
Ce déclin du niveau orthographique est régulièrement pointé du doigt comme étant révélateur d'un problème plus large dans le système éducatif français. Les chiffres concernant l'entrée au collège sont tout aussi alarmants : un élève sur quatre n'aurait pas le niveau requis en maîtrise de la langue française. Cette situation compromet non seulement leur réussite scolaire, mais aussi leur insertion professionnelle future.
Les mesures proposées par le ministère pour améliorer l'orthographe
Des dictées quotidiennes dès le CM1
L'une des propositions phares est l'intégration obligatoire d’une dictée quotidienne pour les élèves de CM1 et CM2. La dictée permet non seulement de renforcer les bases grammaticales et orthographiques mais aussi de développer une meilleure attention à la langue écrite.
À noter : il ne s'agit pas seulement de faire écrire un texte aux élèves. Il est essentiel que cette activité soit suivie d’une correction expliquée : repérer les fautes ensemble et comprendre pourquoi elles ont été commises.
Avoir deux heures de lecture et écriture chaque jour
L’écriture et la lecture jouent également un rôle clé dans ce plan ministériel. L’objectif affiché est clair : deux heures consacrées chaque jour à ces activités essentielles, incluant toutes matières confondues (français bien sûr, mais aussi histoire ou sciences).
- L'écriture peut passer par des exercices variés comme rédiger des phrases courtes avec des mots fréquents ou construire des textes plus complexes dès que possible.
- Côté lecture, s'assurer que les enfants lisent régulièrement contribue à enrichir leur vocabulaire et consolider leurs acquis grammaticaux.
Lectures hebdomadaires accompagnées
Dernière mesure principale annoncée : la lecture collective hebdomadaire. Chaque semaine, deux textes longs (environ 1000 mots chacun) sont étudiés en classe avec une analyse méticuleuse. L’objectif ? Apprendre aux élèves à reconnaître non seulement les structures grammaticales complexes mais aussi leurs liens avec le sens du texte qu'ils lisent.
C’est également l’occasion parfaite pour souligner certains « pièges » linguistiques récurrents rencontrés par les enfants lors des exercices scolaires ou dans leur quotidien.
- Pensez au fameux accord du participe passé avec "être" (le sujet fait l’action) ou "avoir" (l’objet précède).
- Mémorisez ce vers classique : "Ce peu sert si peu ; ses cheveux sont si beaux." C'est ludique pour illustrer certains homophones courants !
- Aidez votre enfant à construire ses propres phrases-clés amusantes qui intègrent ses erreurs récurrentes ; cela fonctionne souvent très bien chez les jeunes !
L’enjeu crucial : comment appliquer ces directives ?
Si ces mesures semblent prometteuses sur le papier, leur mise en œuvre dans des classes déjà chargées reste une vraie question pour beaucoup d’enseignants. Trouver deux heures supplémentaires chaque jour dédiées exclusivement à la lecture-écriture peut sembler impossible au vu du programme scolaire actuel.
- Sous-estimer l’importance de la relecture après une dictée — c’est là que se joue une grande partie de l’apprentissage !
- Négliger la correction collaborative avec explications détaillées — elle permet pourtant aux élèves d'apprendre activement grâce à leurs erreurs.
- Croire que seule la répétition mécanique suffira sans contextualisation ni lien fort entre grammaire/orthographe/sens du texte lu ou écrit par l'élève.
L’autre enjeu est celui du support donné aux enseignants afin qu’ils puissent réellement mettre en place ces activités sans alourdir davantage leurs journées déjà bien remplies. Une solution pourrait notamment passer par davantage de ressources pédagogiques adaptées telles que celles disponibles gratuitement sur notre site (exercices gratuits ici !) ou encore via nos nombreuses propositions pour les différentes classes (exercices français CM2 PDF ici !).
Bilan : priorité absolue ou défis impossibles ?
Cet effort ambitieux témoigne certainement d'une véritable volonté politique face au constat parfois sombre dressé autour du niveau global linguistique français… Toutefois réussir son implémentation effective semble directement tributaire non seulemnt adaptations horaires pratiques models cours temps alloué formation continue fournie enseignants eux-mêmes parents doivent pleinement jouer rôle partenaire éducatif surtout domicile quotidien soutien complémentaire encadrer travail enfant maison exemple assurer suivi soir parents peuvent accéder télécharger imprimer aide facilement partir ressources conçues selon besoins primaires stages spécifiques pourquoi commencer explorer alternatives locales école mairie partenaires associatifs envisager moments additionnels lecture assistée groupes renforcements encadrés? réflexion intégration cours club parascolaires intégrateurs communautaires globalement efforts conjoints institutionnels locaux familiaux alignements pédagogiques garantir stabiliser socle durable individuel générations actuelles postérieures ligne directrices ambitieuses courage!