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Gros mots : enfin un dictionnaire pour comprendre leur histoire et leur usage

Vous pensiez que les gros mots n’avaient pas leur place dans la langue française ? Détrompez-vous ! Ces mots colorés, parfois choquants, font partie intégrante de notre patrimoine linguistique.

Auteur
Éloi Martin
4 novembre 2025 0 min

Éloi Martin, auteur et pédagogue, transforme l’orthographe en jeu grâce à des astuces claires, des dictées chantées et des fiches à télécharger.

Vous pensiez que les gros mots n’avaient pas leur place dans la langue française ? Détrompez-vous ! Ces mots colorés, parfois choquants, font partie intégrante de notre patrimoine linguistique. Et figurez-vous qu’ils disposent même d’un dictionnaire qui leur est consacré. Mais pourquoi s’intéresser aux gros mots ? Et comment les intégrer dans une démarche éducative sans tabou ni jugement ? Découvrons ensemble ce sujet à la fois insolite et tellement humain.

Les gros mots ont-ils leur propre dictionnaire ? Oui ! Le Dictionnaire des gros mots, grossièretés et autres noms d’oiseaux regroupe ces expressions hautes en couleurs qui traversent les âges et illustrent l’évolution de notre langue. Accessible, historique et souvent amusant, c’est une véritable plongée dans nos façons de « dire les choses crues ».

Mais c’est quoi un « gros mot » ?

Un « gros mot », c’est avant tout une expression chargée d’émotion. Qu’il s’agisse d’un juron lancé sous le coup de la colère ou d’une exclamation familière, il est souvent perçu comme incorrect ou inapproprié selon les contextes sociaux. Pourtant, il reflète toujours un sentiment fort.

Exemple :

  • Correct (sans grossièreté) : « Oh zut, j’ai renversé mon verre ! »
  • Avec un gros mot : « Mince alors ! J’ai encore fichu ce verre par terre ! »

Les gros mots sont donc bien plus qu’une simple provocation : ils traduisent des émotions brutes et sincères.

L’incroyable histoire des gros mots à travers le temps

Saviez-vous que certains de nos jurons préférés existaient déjà au XIXe siècle ? Les insultes et autres expressions familières évoluent au fil du temps mais conservent souvent leurs racines historiques. Ainsi, si certaines formulations se perdent avec le temps (qui dit encore « cornegidouille » aujourd’hui ?), d’autres traversent les époques sans perdre de leur vigueur.

Un patrimoine linguistique vivant

Cela peut surprendre : contrairement à certaines idées reçues sur la modernisation du langage, beaucoup de nos « classiques » en matière de jurons datent de plusieurs siècles. Cela prouve que les insultes aussi ont leurs traditions bien ancrées dans notre langue.

Prenez l'expression « fichtre », par exemple : autrefois beaucoup utilisée pour exprimer l’étonnement ou l’agacement, elle a peu à peu cédé sa place à des termes plus contemporains.

L’évolution des insultes avec la société

Aujourd’hui encore, le réservoir des gros mots continue de s’enrichir. Avec internet et les réseaux sociaux, certains termes font irruption dans le langage courant en un clin d’œil. L’exemple typique est celui du fameux « LOL », qui peut parfois être utilisé presque comme une moquerie si on y ajoute la bonne intonation.

Mieux comprendre les gros mots pour mieux communiquer ?

Certaines familles ou enseignants choisissent d’interdire strictement tout usage des jurons, tandis que d’autres préfèrent expliquer leur origine afin d’en atténuer l’impact négatif. Alors comment faire quand un enfant commence à répéter ces fameux termes entendus ici ou là ? Voici quelques pistes concrètes :

  • Mettez en lumière le contexte : expliquez qu’un mot peut être acceptable entre amis mais inapproprié devant certains adultes.
  • Suscitez la curiosité linguistique : proposez à votre enfant ou élève une recherche sur l’histoire amusante derrière ces expressions colorées (par exemple : pourquoi dit-on "foutu" ?).
  • Suggérez des alternatives : aidez-les à exprimer leurs émotions autrement avec des exclamations humoristiques ou inventées comme "saperlipopette" ou "crotte de bique". Ils adoreront cette approche créative !
  • Soyez indulgent mais ferme : rappelez gentiment qu’il y a un temps et un lieu pour tout… même pour pester ! Un cadre clair aide souvent à limiter l’usage excessif des insultes.

Astuces mémotechniques pour diversifier son vocabulaire (et éviter trop de répétitions)

Trouvez des synonymes amusants ou décalés aux expressions courantes. Par exemple :

  • Avez-vous déjà remplacé "oh là là" par "sapristi" ? Effet garanti !
  • "Oh flûte !" au lieu du classique "mince". Simple mais efficace.

L’idée n’est pas seulement de bannir certains termes mais aussi de montrer que jouer avec les mots peut être tout aussi satisfaisant… sans froisser personne.

Espace exercices : amusez-vous avec les mots interdits !

C’est en pratiquant qu’on apprend le mieux. Voici une série rapide pour jongler avec les nuances entre langage soutenu, familier… voire très familier :

  1. Soutenu : Remplacez chaque expression trop familière par une formule équivalente polie :
    Ex : « Ça me gonfle vraiment ce truc-là » → ? (Suggérez-lui une phrase comme “Cela m’ennuie fortement.”)
  2. Trouvez l’origine historique : Prenez quelques exemples connus (exemple: "zut", "saperlipopette") disponibles via vos propres recherches… De quand datent-ils précisément?
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