quel et ses homophones

Quel souci, quel tracas, quel ennui, quel cauchemar…

12 mars 2019 - , , ,

Quel, quels, quelle, qu’elle, qu’elles, quelque, quelques…

(Cet article est extrait de l’ebook gratuit « Les 40 règles de base de l’orthographe », à télécharger à partir du blog)

Petit texte bizarre…

Voyons, voyons…  De quelles montagnes pourrais-je vous parler, de quels paysages, pour construire quelques textes bien tournés destinés à montrer quelles sont les utilisations de ce petit mot, qui se camoufle, et sous quels déguisements, afin d’être masculin singulier, quel bonheur par exemple, ou bien féminin singulier, quelle joie, ou bien masculin pluriel, quels plaisirs, ou bien féminin pluriel, quelles satisfactions… etc…
Mais, ces différentes formes, il faut bien qu’elles obéissent à une règle, quelle qu’elle soit !

Oui, c’est vrai, ce petit texte bizarre n’a guère de sens !

Quelle ou qu’elle, quel, quels… Quel souci !

J’ai écrit une petite fable sur ces quelques mots. Extrait :

 « A les entendre, ils sont pareils
tous ces quel, quels, quelles, qu’elle,
mais en regardant bien ce qui les suit
on ne les écrit pas pareil !
Quel souci ! »

« en regardant bien ce qui les suit »… mais, n’y aurait-il pas là quelque piste, quelque indice…?
Sans doute, sans doute…
En effet, je me suis laissé dire que « quel, quels, quelle ou quelles » sont suivis d’un nom masculin ou féminin, au singulier ou au pluriel (avec toutes les combinaisons possibles, bien sûr, masculin singulier, féminin pluriel, etc. !). Et ils s’accordent avec ce nom !
Quel bonheur ! Quels ennuis ! Quelle migraine ! Quelles joies !
Et, toujours de source bien informée, on me dit que « qu’elle et qu’elles », eux, sont suivis d’un verbe…  et comme le sujet et « elle » « elles » le verbe est au singulier, ou pluriel !
Les bonbons qu’elle aime. Les bonbons qu’elles aiment.

Quelque, quelques…

Là nous passons à un adjectif, désigné comme étant « indéfini », c’est-à-dire pas précis du tout !

Il n’a pas exactement le même sens selon qu’il est au singulier ou au pluriel.

S’il signifie très exactement, très précisément, « un quelconque parmi d’autres non définis », alors, il est au singulier !
Les bateaux ont toujours le risque de couler suite à quelque tempête.
Il s’agit d’une tempête quelconque, dont on ne connaît ni le lieu ni le moment ni la force.
Il mange quelque gâteau.
Il s’agit d’un gâteau quelconque, pris au hasard, et à propos duquel on ne sait rien.

Mais s’il signifie « plusieurs », sans précision de nombre, il est au pluriel.
Les bateaux ont toujours le risque de couler suite à quelques tempêtes.
Il s’agit de plusieurs tempêtes successives dont on ne connaît pas le nombre, mais qui, peu à peu, risquent d’endommager le bateau au point de le faire couler.
Il mange quelques gâteaux.
Il s’agit de plusieurs gâteaux mangés à la suite, mais dont on ne connaît pas le nombre.

En rimes et en rythmes

Pour apprendre facilement, avec un sourire, vous trouverez, une fable en rapport direct avec la règle ci-dessus :« Quelle jolie robe ! »