Les accents en français peuvent parfois donner du fil à retordre, même aux plus aguerris. Faut-il choisir un accent grave ou un accent aigu ? Et qu’en est-il des fameux « accents invisibles » qu’on entend sans les voir sur le papier ? Démêlons ensemble ce mystère orthographique !
Comprendre l’essentiel : les accents aigus et graves
En français, les accents ne sont pas utilisés au hasard : ils modifient la prononciation des voyelles. Intéressons-nous ici au cas particulier du « e », qui peut être affecté par deux types d’accents : l’accent aigu (é) et l’accent grave (è).
L’accent aigu : « é »
L’accent aigu produit un son clair et fermé, comme dans le mot bénévole ou encore délégué. Il apparaît toujours sur un « e » qui est suivi d’une syllabe sonore ou audible. Cela veut dire que vous pouvez entendre distinctement la syllabe qui suit.
- Exemple : École (on entend bien le « cole » après le « é »), médecin (la syllabe « cin » est audible).
- Mauvais exemple : Pièce (le son après le « e » est muet ; il ne peut donc pas avoir d’accent aigu).
L’accent grave : « è »
L’accent grave produit un son ouvert. On utilise cet accent lorsque le « e » est suivi d’une syllabe muette ou non prononcée. Ce type de syllabe n’a pas de son propre.
- Exemple : Collège (on n’entend pas la syllabe finale après le « e », donc on utilise l’accent grave).
- Mauvais exemple : Été (ici, on entend bien la dernière syllabe, donc on utilise l’accent aigu).