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Différencier facilement COD et COI en français

Le COD et le COI font souvent froncer les sourcils. Qui n’a jamais hésité devant une phrase, perdu entre "qui" et "à qui" ?

Auteur
Éloi Martin
4 novembre 2025 0 min

Éloi Martin, auteur et pédagogue, transforme l’orthographe en jeu grâce à des astuces claires, des dictées chantées et des fiches à télécharger.

Le COD et le COI font souvent froncer les sourcils. Qui n’a jamais hésité devant une phrase, perdu entre "qui" et "à qui" ? Cette confusion peut bloquer la compréhension, rendre l’accord du participe passé mystérieux, ou faire perdre confiance en sa grammaire. Pourtant, savoir repérer ces compléments change tout : on déchiffre les phrases plus vite, on accorde mieux, on s’amuse même à jouer avec les mots.

Ici, pas de jargon inutile. Juste des explications claires, des astuces mémotechniques ludiques et des exemples puisés dans la vie quotidienne pour que vous puissiez voir immédiatement à quoi servent le COD et le COI – et comment les apprivoiser sans stress.

Comprendre les bases : définition du COD et du COI

Pourquoi s’acharner sur le fameux COD et le COI ? Parce qu’ils sont la colonne vertébrale de nos phrases, les pièces maîtresses qui donnent du sens et organisent le discours. Sans eux, difficile de raconter une histoire, de décrire ses actions ou de poser des questions précises.

Le complément d’objet direct (COD) et le complément d’objet indirect (COI) ne sont pas là pour compliquer votre vie : ils permettent de repérer à qui ou à quoi s’applique l’action, et surtout de s’amuser avec les accords… ou de leur échapper ! C’est parfois un vrai casse-tête, mais les exemples du quotidien font tout basculer.

Qu’est-ce qu’un COD ? Définition et repérage

Le COD (complément d’objet direct) répond aux questions “qui ?”“quoi ?”sans préposition.

Imaginez cette scène : “Lucas range son cartable.” On se demande “Lucas range quoi ?” — son cartable est le COD. Pas de faux détour, pas de “à” ou “pour”, juste l’action et son objet direct. Un autre exemple courant : “Marie lit un livre.” Elle lit quoi ? Un livre.

Petit test : "J’achète des pommes." Vous achetez quoi ? Des pommes est le COD, tout simplement !

Qu’est-ce qu’un COI ? Définition et repérage

Le COI (complément d’objet indirect) aime faire quelques pirouettes : il s’introduit presque toujours avec une préposition — le plus souvent “à” ou “pour”. Pour le repérer, on pose la question “à qui ?”“à quoi ?”

Voyons un exemple en famille : “Luc parle à sa sœur.” On demande “Luc parle à qui ?” — à sa sœur est le COI. Sans la préposition “à”, ce n’en serait pas un ! Autre cas : “Je pense à mes vacances.” À quoi penses-tu ? À mes vacances : COI repéré.

Astuce pour ne pas se tromper : si vous trouvez une préposition juste avant, l’objet devient “indirect”. S’il colle au verbe, sans préposition, c’est la version “directe”.

Méthode concrète pour différencier COD et COI

Vous hésitez encore ? Il existe une procédure simple pour trier tous les compléments — un petit jeu de questions et d’indices, comme un détective en grammaire, armé d’une loupe et d’une lampe-torche.

On commence toujours par interroger le verbe : à qui l’action s’adresse-t-elle directement, et passe-t-elle par un détour (= préposition) ? Pour aller plus loin, place aux stratégies visuelles et auditives : imaginez des cartes de couleurs ou une chanson qui rappelle le chemin du COD (droit, sans détour) et celui du COI (qui saute un obstacle… la préposition !).

Questions clés à poser pour repérer le COD et le COI

  • Après le verbe, demandez : “qui ?” ou “quoi ?” → COD
  • Recherchez une préposition : “à qui ?” ou “à quoi ?” → COI
  • Si le complément suit le verbe sans préposition, pensez COD
  • Si le complément est introduit par “à”, “pour”, “de”, c’est souvent un COI (attention, restez vigilant pour les autres cas)

Astuces mémotechniques et visuelles pour mémoriser

Envie d’une image mentale ? Imaginez le COD comme un train direct qui file du verbe à son complément, sans arrêt, sans station intermédiaire. Le COI, lui, prend un train avec correspondance

Et si vous adorez chanter : un petit refrain pour le COD (« Qui ? Quoi ? Je vais tout droit ! »), un autre pour le COI (« À qui ? À quoi ? Fais un détour, c’est malin ! »). Répétez-les, mimez les gestes : bras tendu pour le COD, bras qui fait un saut pour le COI. Ces petits jeux ancrent les notions dans la mémoire et font sourire !

Essayez aussi les cartes “pièges” : une face en rouge pour le COD (direct), une face en bleu pour le COI (avec la préposition). Pratiquez en famille ou en classe, c’est fun et efficace.

Exemples concrets de COD et COI dans la vie quotidienne

Les règles de grammaire deviennent limpides quand elles s’incarnent dans des situations réelles. Voici un tableau comparatif pour visualiser tout ça… et des exemples qui parlent à chacun, pour jouer à détecter le COD et le COI autour de soi.

Phrase type Complément Type (COD ou COI) Question clé
Le maître explique la leçon la leçon COD Le maître explique quoi ?
J’offre un cadeau à Clara à Clara COI J’offre à qui ?
Tu manges des pâtes des pâtes COD Tu manges quoi ?
Nous pensons à un projet à un projet COI Nous pensons à quoi ?
Elle attend son amie son amie COD Elle attend qui ?

Cas fréquents rencontrés en classe ou à la maison

  • “Mon frère aide maman” — Qu’aide-t-il ? Maman (COD)
  • “Nous téléphonons à nos cousins” — À qui téléphonons-nous ? À nos cousins (COI)
  • “La classe observe un insecte” — Qu’observe-t-elle ? Un insecte (COD)
  • “Je parle à mon professeur” — À qui parles-tu ? À mon professeur (COI)
  • “Il colorie le dessin” — Il colorie quoi ? Le dessin (COD)

À vous d’inventer vos propres phrases avec ce schéma : ce sont les meilleurs exercices pour progresser en famille ou en classe.

Accords et pièges courants liés au COD et au COI

L’accord du participe passé fait partie des grands mystères du français. Pourtant, la règle est simple… mais il faut l’apprivoiser grâce à des exemples précis et à quelques mises en garde contre les pièges classiques.

Pour le COD, prenez garde : l’accord change tout lorsque le complément d’objet direct précède le verbe. Le COI, lui, préfère garder son calme : il n’entraîne jamais l’accord, quoi qu’il arrive.

Comment faire l’accord du verbe avec le COD ?

La règle d’or : le participe passé s’accorde avec le COD si celui-ci est placé avant le verbe.

Exemple qui revient tout le temps en dictée : “Les pommes que j’ai mangées.” Le COD (“les pommes”) précède le verbe (“mangées”), donc le participe passé reçoit le “-es” final.

Attention aux exceptions et pièges ! Si le COD suit le verbe (“J’ai mangé les pommes”), aucun accord : “mangé” restera invariable.

  • Vérifiez toujours la place du COD avant d’accorder.
  • Avec “avoir”, l’accord ne se fait que si le COD est devant.
  • Petite astuce mnémotechnique : s’il y a un “pont” entre le verbe et le COD (réorganisation de la phrase), l’accord saute !

Pourquoi le COI ne s’accorde jamais ?

Le COI n’entraîne jamais d’accord du participe passé, quel que soit sa place dans la phrase. Pourquoi ? Parce que “à qui” ou “à quoi” reste toujours à distance, séparé du verbe par sa préposition.

Exemple : “Les enfants à qui j’ai parlé.” Même placé avant le verbe, le COI (“à qui”) ne provoque pas d’accord. Le participe passé demeure invariable : “parlé”.

Prévoyez des pièges fréquents dans vos exercices (préposition, place du complément) pour déjouer les erreurs. C’est en se trompant qu’on progresse vraiment !

Apprentissage ludique : défis, cartes et chansons pour progresser

L’orthographe et la grammaire n’ont pas à être des terrains de stress. Place au jeu, au chant, à la manipulation ! Ces astuces rendent la révision des COD et COI à la fois amusante et efficace — tout le monde y gagne.

  • Cartes “pièges” à imprimer : une face rouge (COD), une face bleue (COI). Mélangez et jouez à deviner en famille !
  • Chanson mnémotechnique : inventez un refrain sur les questions “qui/quoi” et “à qui/à quoi” pour mieux mémoriser.
  • Jeux de mime : mimez l’action directe ou indirecte pour marquer la différence (le COD, c’est tout droit ; le COI, c’est le petit détour !).
  • Défis quotidiens : chaque jour, une phrase à décortiquer, un piège à éviter — progression garantie.

Ces activités sont à adapter selon l'âge, à imprimer ou à inventer ensemble. C’est en manipulant que l’on mémorise vraiment !

Défis quotidiens pour progresser pas à pas

  • Choisissez une phrase du quotidien et repérez le COD ou le COI avec vos proches.
  • Créez une mini-dictée sur le thème du déjeuner ou des courses, cherchez le complément essentiel.
  • Inventez un quiz “pièges” avec les cartes (COD/COI) et faites une session rapide en cinq minutes.
  • Chaque soir, trouvez une chanson déjà connue et transformez les paroles pour inclure des questions : qui, quoi, à qui, à quoi ?
  • Faites le défi “inverse” : transformez un COD en COI (et réciproquement) pour visualiser la différence.

Rendez la progression visible et ludique : les petits défis construisent de grandes réussites !

Support vidéo pour mieux comprendre : leçon visuelle et démonstration

Une vidéo pédagogique transforme la théorie en images, en gestes et en scénarios réels. Les élèves du cycle 3, les parents et les enseignants peuvent y trouver une démonstration dynamique pour éclaircir les points complexes : distinction entre COD et COI, repérage dans la phrase, exercices corrigés en direct.

Visionnez-la avant de commencer l’analyse pour vous imprégner des exemples, ou après le travail écrit pour vérifier, corriger et consolider vos acquis. Vous pouvez aussi l’utiliser pour faire une pause, prendre des notes, revenir sur les erreurs — c’est un vrai soutien dans l’apprentissage visuel.

Comment utiliser la vidéo pour progresser ?

  • Lancez le visionnage à plusieurs et répondez ensemble aux questions posées en direct.
  • Mettez la vidéo sur pause dès qu’un exercice apparaît : résolvez le problème, puis repartez pour voir la correction.
  • Notez les astuces ou images mentales partagées dans la vidéo pour garder une trace.
  • Comparez vos réponses à celles du support vidéo, identifiez où vous avez réussi et ce qu’il faut reprendre.
  • Utilisez la vidéo en auto-correction, après avoir travaillé sur les dictées ou sur vos propres phrases.

La vidéo devient un outil de révision, de correction et de mémorisation : profitez-en pour compléter tout ce guide !

Que faire si un mot semble être à la fois COD et COI ?

Commencez par repérer la présence d’une préposition. Si le complément est introduit par une préposition (le plus souvent « à » ou « de »), il s’agit d’un COI. Sinon, c’est probablement un COD. En cas de doute, posez les questions : « qui ? quoi ? » pour le COD, « à qui ? à quoi ? » pour le COI. N’hésitez pas à reformuler la phrase ou à tester avec d’autres verbes pour vérifier le rôle du complément. Cette analyse précise vous évitera la confusion et renforcera votre compréhension grammaticale.

Le COD et le COI peuvent-ils être absents dans une phrase ?

Oui, certains verbes n’ont ni COD ni COI : on dit qu’ils sont intransitifs. Par exemple, dans « Il dort », il n’y a aucun complément d’objet, et pourtant la phrase est correcte. C’est donc normal si vous ne trouvez aucun COD ou COI dans certaines phrases. Pour progresser, identifiez d’abord si le verbe nécessite vraiment un complément avant de chercher à en repérer un.

Comment travailler le COD et le COI en autonomie à la maison ?

Analysez chaque jour quelques phrases entendues ou lues autour de vous (dialogues, devoirs, livres). Cherchez-y les COD et les COI en posant les bonnes questions (« qui ? quoi ? », « à qui ? à quoi ? »). Faites des mini-dictées avec correction immédiate. Utilisez des ressources comme des vidéos pédagogiques (ex : Maître Lucas) ou créez vos propres cartes-jeu pour varier l’entraînement. Le plus important : pratiquer régulièrement sans pression et vérifier vos réponses grâce aux outils proposés.

Y a-t-il d’autres types de compléments que le COD et le COI ?

Oui, il existe notamment le COS (complément d’objet second) et les compléments circonstanciels. Le COS complète certains verbes déjà suivis d’un COD ou d’un COI (« Il donne un cadeau à sa sœur : “un cadeau” = COD ; “à sa sœur” = COS »). Les compléments circonstanciels précisent quand, où, comment se passe l’action (« hier », « chez Paul », « avec joie »). Ils sont différents du COD et du COI car ils ne désignent pas l’objet de l’action mais ses circonstances.

Existe-t-il une fiche d’exercices à imprimer ?

C’est un manque constaté sur beaucoup de sites concurrents : peu proposent des fiches prêtes à imprimer. Pour progresser efficacement, créez votre propre fiche en recopiant plusieurs phrases variées vues dans ce guide ou dans vos lectures puis entraînez-vous régulièrement dessus. Vous pouvez aussi rechercher des fiches sur des plateformes éducatives gratuites ou demander à votre enseignant(e) s’il dispose de ressources adaptées au cycle 3. N’hésitez pas à compléter par vos propres exemples quotidiens pour renforcer l’apprentissage.

Retenir l’essentiel sur le COD et le COI

Identifier clairement un COD ou un COI devient simple quand on a la bonne méthode : posez les questions clés à chaque verbe et repérez la préposition pour ne plus confondre.

L’accord du participe passé ne fait plus peur : souvenez-vous qu’il s’applique seulement avec un COD placé avant le verbe. Le COI reste fidèle à lui-même… jamais d’accord !

En pratiquant régulièrement avec défis, chansons ou cartes à manipuler, vous transformez la grammaire en terrain de jeu accessible. Chaque erreur n’est qu’une marche vers la réussite.

Prenez appui sur tous les outils proposés ici : exemples concrets du quotidien, activités à imprimer ou vidéo explicative. Ce sont vos alliés pour avancer sans pression et (re)prendre plaisir à jouer avec les mots.

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