Identifier le COD, le COI ou le COS dans une phrase peut vite devenir un casse-tête. Un mot change de place ou une préposition s’invite, et soudain le doute s’installe… Erreur d’accord ? Confusion au moment d’un exercice ? Rassurez-vous : ce n’est pas une fatalité.

Ma conviction : la grammaire ne doit jamais rester abstraite. Lorsqu’on comprend la différence entre COD, COI et COS grâce à des situations vécues, des jeux ou des images qui marquent l’esprit, tout devient plus clair. En maîtrisant ces notions, vous facilitez la rédaction mais aussi l’orthographe des accords essentiels dans la langue française. Ici, chaque exemple a du sens car il parle du quotidien ; chaque astuce vise à transformer un piège en terrain de jeu.

Qu’est-ce qu’un COD, COI et COS ?

On prononce souvent ces sigles comme des formules magiques en grammaire française, mais que cachent-ils vraiment ? Le COD, le COI et le COS sont les trois principales manières dont un mot peut venir compléter l’action du verbe dans une phrase. À travers eux, une phrase prend vie : c’est ici que l’on précise qui fait quoi, à qui, pour qui… Mais attention : chaque complément a sa propre personnalité !

Le COD : définition et exemple

Le complément d’objet direct (COD) est celui qui s’attache au verbe sans intermédiaire, jamais de préposition entre les deux. On dit souvent qu’il répond à la question : quoi ? qui ?

Regardez bien : dans « Paul mange une pomme. » – « une pomme » est le COD, directement lié au verbe « mange ». On peut demander : « Paul mange quoi ? » Réponse : « une pomme ».

Autre exemple : « Elle regarde le film. » Ici, « le film » est le COD du verbe « regarde ». Rien ne vient s’intercaler, tout est direct.

Le COI : définition et exemple

Le complément d’objet indirect (COI), lui, fait une petite halte : il passe toujours par une préposition (à, de, avec…). C’est cette préposition qui marque la différence essentielle avec le COD.

Testez : « Il parle à son frère. » On demande : « Il parle à qui ? » Réponse : « à son frère ». La préposition « à » précède le COI – c’est la clé !

Lisez aussi : « Je pense à mes vacances. » Demandez : « Je pense à quoi ? » – « à mes vacances ». Toujours cette préposition si précieuse.

Le COS : définition et exemple

Le complément d’objet second (COS) s’invite quand un verbe accueille déjà un COD ou un COI. C’est le deuxième invité à la fête : il apporte une information supplémentaire, souvent introduite par une préposition.

Regardez : « J’offre un cadeau à mon ami. » « Un cadeau » est le COD (quoi ?), « à mon ami » est le COS (à qui ?). La phrase comporte les deux : le « second » complément c’est bien le COS.

Autre exemple, plus quotidien : « Nous envoyons des cartes postales à nos cousins. » Ici, « des cartes postales » (COD), « à nos cousins » (COS). Le COS s’associe souvent avec des verbes comme « donner, offrir, transmettre ».

Comment distinguer le COD, le COI et le COS facilement ?

Quand l’œil papillonne sur une phrase, comment savoir qui est qui ? Plusieurs méthodes s’offrent à vous pour reconnaître chaque complément, sans perdre de temps ni d’énergie inutile.

Les questions-clés pour repérer chaque complément

• Pour le COD: Posez la question « quoi ? » ou « qui ?» après le verbe, et vérifiez qu’il n’y a pas de préposition. Exemple : « Elle porte sa valise. » – Elle porte quoi ? Sa valise.
• Pour le COI: Demandez « à qui ? », « à quoi ? », « de qui ? », « de quoi ? » et cherchez la préposition devant le complément. Exemple : « Il parle à son voisin. » – À qui ? À son voisin.
• Pour le COS: Repérez s’il y a déjà un COD ou un COI, puis demandez « à qui ? », « pour qui ? » ou « de qui ? ». Exemple : « Elle fait une surprise à ses amis. » – Une surprise (COD), à ses amis (COS).

Astuce de mémorisation : histoire, jeu ou chanson

Un jeu de pirates pour mémoriser ! Imaginez que le verbe est le capitaine du navire : le COD saute sur le bateau sans détour ; le COI prend la passerelle-reliée-par-Préposition ; le COS, lui, arrive quand il y a déjà un passager et s’installe en bonus sur le pont supérieur.

Et pourquoi pas une chanson simple à fredonner : « Le COD s’accroche au Verbe, le COI s’avance avec À, le COS arrive ensuite, apportant toujours une information (et un peu de chocolat pour le moral). » Inventez vos propres refrains pour que la grammaire sonne dans votre tête !

N’hésitez pas à dessiner des flèches, à colorier les prépositions, ou à mimer les rôles avec des objets du quotidien (des cubes, des playmobils…) : plus votre cerveau manipule, plus il retient.

Exemples et cas concrets : COD, COI et COS dans la vie courante

Il n’y a rien de tel que des scènes du quotidien pour voir le COD, le COI et le COS en action. Voici quelques phrases pour illustration.

• COD : « Le professeur corrige les copies. » (corrige quoi ? les copies) / « Marie ferme la porte. » (ferme quoi ? la porte)
• COI : « Lucas téléphone à son père. » (téléphone à qui ? à son père) / « Je rêve de vacances. » (rêve de quoi ? de vacances)
• COS : « Nous prêtons notre livre à nos camarades. » (prêtons quoi ? notre livre : COD ; à qui ? à nos camarades : COS) / « Le maître donne une médaille à chaque élève. » (donne quoi ? une médaille : COD ; à qui ? à chaque élève : COS)

Si ces exemples vous parlent, c’est parce qu’ils sont tirés de la vraie vie : conversations, consignes en classe, routines à la maison. À chaque fois, demandez-vous : quel mot complète le verbe ? Est-il précédé d’une préposition ? Y a-t-il deux informations ?

Voilà votre terrain d’entraînement concret.

Les erreurs fréquentes et comment les éviter

Les pièges sont nombreux ! COD, COI et COS aiment se déguiser, mais avec quelques conseils, vous reconnaîtrez leurs costumes.

• Confusion COD/COI : C’est l’absence ou la présence de préposition qui fait la différence. Vérifiez toujours si une préposition relie le complément au verbe.
• Oubli de préposition : On écrit parfois « Je réponds la question » au lieu de « Je réponds à la question ». Attention, « répondre» attend un COI !
• Accord incorrect du participe passé : Le COD placé avant le verbe déclenche l’accord : « Les pommes que j’ai mangées ». COI et COS ne changent rien à l’accord.
• Difficulté à repérer le COS : On oublie qu’il existe parce que l’on ne pense pas à chercher « un deuxième invité » dans la phrase. Pensez à vérifier s’il y a deux compléments d’objet !

La solution ? Posez les bonnes questions, surlignez les prépositions, et relisez vos phrases à voix haute. L’auto-correction vient souvent en s’entraînant à manipuler et à réfléchir aux rôles de chaque mot.

Vidéo complémentaire : comprendre les compléments d’objet en pratique

Parfois, il faut voir pour comprendre. Si une explication écrite vous laisse perplexe, la vidéo agit comme une loupe : on y observe la correction d’exercices en direct, on visualise les compléments, on écoute les questions-clés posées à haute voix. Vraiment utile pour les élèves visuels et auditifs.

Utilisez cette ressource au moment de réviser votre leçon, avant de vous lancer dans les exercices ou en cas de doute entre COD, COI et COS. La démonstration interactive aide à ancrer les automatismes !

Exercices pratiques pour s’entraîner

L’apprentissage passe par l’action ! Voici des exercices adaptés à la maison ou à la classe, pour progresser en grammaire de façon ludique et efficace.

• Reconnaissance : Dans les phrases suivantes, entourez le COD en rouge, le COI en bleu, le COS en vert.
  Exemples :
  – « Lucas offre son dessin à sa maîtresse. »
  – « Je parle à mes parents. »
  – « Les enfants regardent le spectacle. »
• Manipulation : Transformez la phrase en remplaçant le complément par un pronom.
  Exemple : « Julie lit le livre. » → « Julie le lit. »
• Dictée rapide : Faites une dictée de phrases contenant COD, COI et COS. Ensuite, identifiez et justifiez chaque complément.
  Exemple : « Elles présentent leur projet à la classe. »

Pensez à corriger les réponses en groupe ou à l’oral. Le plus : imprimez les fiches mémo disponibles sur PASS-EDUCATION ou créez vos propres cartes-pièges pour réviser en jouant !

Pour s’auto-évaluer, relisez la phrase : cherchez le verbe, posez la question-clef, repérez la préposition, vérifiez l’accord si besoin. Et si vous bloquez, revenez à l’étape des exemples concrets ou à la vidéo !

Distinguer COD, COI et COS pour progresser

Savoir reconnaître le COD, le COI et le COS change vraiment la donne : cela sécurise les accords et rend la construction des phrases bien plus fluide. Chaque complément joue son rôle précis pour donner du sens à vos propos.

N’hésitez pas à utiliser les histoires ou jeux mnémotechniques partagés ici : rendre la mémorisation ludique facilite un apprentissage durable. La répétition via exercices variés ancre naturellement ces réflexes.

La pratique régulière – en famille ou en classe – permet de lever peu à peu tous les blocages. Accordez-vous le droit de tâtonner : c’est ainsi qu’on progresse vraiment !

Pensez aussi aux ressources vidéo ou imprimables pour varier les supports selon vos besoins – et si une question persiste ou une nouvelle astuce germe, partagez-la ! L’apprentissage avance toujours mieux ensemble.