présent de l'indicatif et terminaisons bizarres

Présent de l’indicatif : quelques terminaisons « bizarres » !

27 mai 2020 - , ,

Les terminaisons du présent de l’indicatif sont parfois bizarres…

Terminaison du présent de l’indicatif  ? A priori, il y a rien de plus simple… mais, à y regarder de plus près, on trouve quand même de nombreuses « bizarreries », qui sont autant de pièges à fautes d’orthographe !

Le « Y » qui devient « I »

Ce sont les fameux verbes qui se terminent en « yer ».
À toutes les personnes du singulier, et à la troisième personne du pluriel, il y a un « e » muet devant lequel le « y » se transforme magiquement en « i »
Ainsi le verbe envoyer : j’envoie, tu envoies, il envoie, nous envoyons, vous envoyez, ils envoient.
Alors, en plus, il y a une bizarrerie dans la bizarrerie !
Les verbes en « ayer » peuvent, au choix, suivre la règle ci-dessus, ou tout simplement garder leur « y » : exemple, le verbe payer, qui permet d’écrire, au choix, je paye ou je paie !
Oui, au choix ! Les deux sont valables !
Voici donc une terminaison du présent de l’indicatif à double choix !

Le « é » qui devient « è »

Si le verbe a un « é » à son avant-dernière syllabe (céder, par exemple), il ne le garde qu’à la première et à la seconde personne du pluriel.
Pour tout le reste, le « é » devient « è ». : Je cède, tu cèdes, il cède, nous cédons, vous cédez, ils cèdent.

Le « e » qui devient « è ».

Un peu suivant le même principe, un verbe qui a un « e » à son avant-dernière syllabe (mener, par exemple) ne le garde qu’à la première et à la seconde personne du pluriel.
Pour tout le reste, le « e » devient « è » : je mène, tu mènes, il mène, nous menons, vous menez, ils mènent. 
Terminaison du présent de l’indicatif et prestidigitation !

Les célèbres verbes en « eler » (appeler), et en « eter » (jeter).

Voilà une jolie source de fautes d’orthographe ! Ces verbes doubles la consonne « l » ou « t » devant un « e » muet.
Jeter : il jette.
Appeler : il appelle.
Mais… avec ce vent glacial, je gèle, et j’halète aussi d’avoir couru et je harcèle le commerçant pour qu’il décèle les plus jolies pommes, et m’en pèle une avant que je les achète ! Et oui, les verbes geler, haleter, harceler, déceler, peler, acheter (et modeler, en prime !) sont les exceptions à la règle ci-dessus !
Terminaison du présent de l »indicatif… exceptionnelle !

Rompez les amarres !

Pourquoi ce cri ?
A cause du verbe rompre, bien sûr, qui prend un malin plaisir à nous ruiner la santé, té, té, à s’ajouter, ter, ter, un « t » à la troisième personne du singulier : il rompt, avec un « t » !

Moudre le café ?

Bien sûr, il faut prendre un aiguille et du fil pour coudre cette jupe, avant de moudre le café, et de peindre le plafond !
Absurde ?
Pas certain, si cela fait retenir que moudre, coudre et prendre, et les verbes en « indre », sont irréguliers !
Prendre : je prends, tu prends, il prend, nous prenons, vous prenez, ils prennent
Peindre : je peins, tu peins, il peint, nous peignons, vous peignez, ils peignent

Attention aux « c » qui s’offrent une cédille !

Et oui, le phénomène se produit chez les verbes en « cer », comme lancer, mais à la première personne du pluriel seulement !
Regardez : je lance, tu lances, il lance, nous lançons, vous lancez, ils lancent.
(Pour faire le savant, voici un article Wikipédia très savant sur la cédille. Attention, prise de tête !)

Un « g », oui, mais bien doux !

Chacun sait cela, bien sûr : le « g », devant un « o » prend sa prononciation dure, comme dans « gourou » et non sa prononciation douce, comme dans « gentil ».
Du coup, certains verbes qui comprennent un « g » en prononciation douce, comme « manger » posent problème quand le terminaison du présent de l’indicatif comprend un « o ». Oh oui !
C’est le cas de la première personne du pluriel des verbes en « ger ». Dans ce cas, on contourne le problème, et on glisse un « e » devant le « o ». Je mange, tu manges,… nous mangeons !

Conjugaison et orthographe : pour aller plus loin

La conjugaison est une source inépuisable
de fautes d’orthographe !
Et c’est compliqué… et c’est ennuyeux…
Mais, pas du tout !
Sur ce sujet aussi, le « Blog Orthographique » vous propose de garder le sourire, en rimes et en rythmes !
Voici une dizaine de chansons et de fables
concernant la conjugaison…

— D’abord, les terrifiants accords du participe passé, avec avoir ou être… Tango… « Le tango des accordés »
— Ensuite, voici la confusion classique entre « é », ou « er ». On hésite ?  C’est… « La valse hésitation »,
— Promenade au pays du participe passé,. Regardons tout simplement le paysage, et, avec lui, on va savoir à coup dur s’il faut accorder ou pas ! Allez…« Prenons la route »


— Accord des participes passés : trois exceptions généralement ignorées, brefs trois pièges tendus par… « Les pépés diaboliques »
 La terminaison de certains participes passés peut se déterminer simplement « à l’oreille » ? Voici « Écoute un peu »
—  Autre grande source de fautes, la confusion entre futur et conditionnel ! « ai » ? « ais ». ? Petit pastiche d’une chanson célèbre : « Alouette »


— Et les modification orthographique selon les temps, les « y » qui deviennent des « i », par exemple, «Oyez, oyez »
—  Particularités de certains verbes . Exemple les verbes en « dre », « J’attends ! »
— Un drôle d’animal … le tristement célèbre verbe pronominal ! Oui, vraiment, c’est un… « Drôle d’animal ! »
— Enfin, entre infinitif, impératif et participe passé, ce n’est pas évident de choisir, quelquefois ! Alors, une solution, goûter, et choisir ce qui a le meilleur goût : « Bon appétit ! »