Chut ! Erreurs et fautes d’orthographe…

16 juillet 2013 -

Chut !

Chut ! Ne dites pas à ma mère que je fais
des fautes d’orthographe…
elle croit que ce ne sont que des erreurs !

Erreurs d’orthographe.

On parle quelquefois d’erreurs d’orthographe, terme pudique qui permet d’éviter de parler carrément de fautes d’orthographe. Erreur d’orthographe, c’est plus léger, une simple erreur commise par inadvertance, presque une petite faute de frappe !
Alors, bien sûr, il n’empêche que cette erreur est bel et bien une faute !
Mais… Pour le Blog Orthographique, il y a les fautes, les grosses fautes les plus courantes qu’il faut absolument effacer (…en chansons et en fables, voir plus bas !), et puis les erreurs…  On ne place pas tous les jours “ornithorynque” (avec un “y”), ou “parricide” (avec deux “r”) dans ses écrits !

Faut-il distinguer entre erreur d’orthographe et faute d’orthographe ?

Normalement, évidemment, c’est la même chose.
Car dans les deux cas, on contrevient aux règles d’orthographe (sans compter, bien sûr, que, bien souvent, la faute « d’usage » cache l’origine du mot, et empêche de le comprendre vraiment). Ceci dit, et n’en déplaise aux distingués grammairiens, j’introduis pour ma part une nuance entre les deux termes. Je m’explique…

Les erreurs d’orthographe.

Alors, je me place dans notre triste contexte actuel, un temps où réussir 30 fautes d’orthographe dans une dictée, ou 15 dans un mail de 10 lignes, est devenu quelque chose de très courant. Dans ce contexte, laisser passer une faute dans le mot “ornithorynque” (oui, oui, le “y” est bien au bon endroit !), bien sûr, c’est une vraie faute. Mais il y a tellement plus urgent, tellement plus usuel à corriger que, dans ce cas, j’ai tendance à qualifier la “faute”… d’erreur.
Pourquoi ? Parce que le niveau général est “assez” catastrophique ! Et il est très probable que la personne ait commis une faute par erreur, n’ayant aucune idée de l’orthographe correcte de ce mot..

Les fautes d’orthographe…

Pour moi, les vraies fautes, les fautes inacceptables, les fautes qui font mal, les fautes qui « collent la honte » aux jeunes, et font atterrir à la corbeille les CV des adultes, ce sont les fautes commises dans le français courant. Le français de tous les jours, celui que l’on devrait connaître. En effet, là est le cœur du problème. Là se trouvent les ingrédients du handicap personnel, social, ou, plus tard, professionnel.
Ce sont ces fautes d’orthographe là qu’il faut effacer.
Là est l’urgence.

Retour à l’école ?

Certainement pas ! En effet, les enfants et adolescents,  en plus ou moins grande dérive orthographique apprécieraient peu qu’on leur remette le nez dans leur chère grammaire. Et quant aux adultes…!
Alors ?

Le plaisir comme puissant levier pédagogique.

Alors, deux directions :

D’abord, ne pas chercher à transformer tout le monde en puits de science grammaticale et orthographique !
Sélectionner le plus utile, le plus important, le plus urgent à corriger.

Ensuite, mettre en œuvre de nouveaux moyens, une nouvelle approche pédagogique qui s’appuie sur le plaisir, source de motivation, et de « dédramatisation » du fait d’apprendre.

C’est ainsi que je suis arrivé à cette phrase : « l’orthographe, c’est simple comme une chanson ».

Ensuite, c’est ainsi que j’ai fini par concevoir les « Orthochansons ». Puis par écrire l’ensemble des 25 chansons, les textes des animations pédagogiques qui les accompagnent, les textes des règles très concises, et le texte des dictées…

Enfin, c’est ainsi que j’ai eu l’idée de leur ajouter les 75 “Fables Orthographiques”, de petites fables légères, ludiques, un peu “déjantées”. Ah, “la baleine amoureuse”, “La poule et le furet las”, et bien d’autres du même goût !. Elles aussi, elles font passer une règle avec un sourire !

La solution ?

Je n’affirmerai certainement pas que les « Orthochansons” et les “Fables Orthographiques” sont LA solution !

Mais je constate en tout cas, au travers des nombreux témoignages que je reçois, que c’est au moins une solution qui marche !